Huile sur toile, 60 x 81 cm – Collection particulière
Dans les années 80, RICHARME est en pleine possession de ce qui fait son originalité, des œuvres entre rêve et réalité, tout à la fois très construites mais dont la fluidité repose sur la science des couleurs et des passages… Après quelques toiles dédiées à l’univers montagnard qu’elle espérait faire vivre lors des jeux olympiques d’Albertville, elle aborde un thème pour lequel, jusque-là, elle estimait ne pas avoir la maîtrise nécessaire : les marines.
En 1949, 50 et 54, périodes où elle campe à Palavas, elle croque à toute heure du jour la mer, les étangs et toutes les nuances du ciel et de l’eau, mais elle attendra près de 40 ans pour transposer à l’huile cet univers qui la passionne. A partir des années 60-70, si elle fait encore de temps en temps des étude préliminaires sur le terrain, elle compose et peint ses toiles en atelier.
Les sources peuvent être des gouaches actuelles ou beaucoup plus anciennes, mais aussi les documents assemblés soigneusement par thème dans son atelier (un véliplanchiste, des rameurs, un pêcheur remaillant ses filets). La recherche des couleurs appropriées repose sur les « Palettes » qu’elle appelait aussi ses « Petits abstraits », un ensemble de plusieurs centaines de petits cartons sur lequel elle dispose de façon harmonieuse les couleurs non utilisées à la fin de chaque toile.
Dans le silence de son atelier, RICHARME médite sa toile. Une esquisse à la gouache ou au crayon, une ou plusieurs palettes pour donner la clé de l’accord et la toile nait sous son pinceau. Quinze jours pour Les grands nuages, un mois pour La planche à voile, 2 mois pour Les deux rameurs, parfois beaucoup plus…