Par Francine Best, philosophe, à propos de « Impressions méditerranéennes »
« La vignette », le mas de « Psalmodie », Montpellier, Palavas les flots, Sète et aussi Saint-Mathieu-de-Tréviers, lieux de terre, de ciels lumineux, RICHARME les a habités au sens fort de ce terme : Elle a voulu percer leur secret, comprendre et dire leur harmonie, leur « âme ». Elle a voulu, de toute son énergie transcrire, peindre, dessiner, écrire ces lieux qu’elle percevait comme essentiels à sa vie, à son art.
On a le sentiment que c’est un véritable corps à corps qui s’engage entre l’artiste et les lieux pour en faire des paysages. Armée de ses pinceaux et de ses stylos, elle leur arrache et leur donne des lignes de force et d’ardentes couleurs. On a l’impression que la gouache utilisée ne suffit pas à la sublimation de ces lieux. Elle a recours à l’écriture pour préciser les couleurs, pour dire autrement les lignes de fuite. Le lecteur ne sait pas où est la priorité : le texte ? la gouache aquarellée ? L’un et l’autre sont indispensables et se soutiennent mutuellement.
Ecrivaine autant que peintre, c’est à deux arts que Richarme s’adresse pour exprimer son désir de DIRE son attachement aux lieux marqués du soleil méditerranéen.